Une nouvelle campagne (la 5ème depuis 2002) va être lancée en mai pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers. En France, actuellement, certains étrangers participent déjà aux élections locales et européennes. Il s’agit des citoyens de l’Union européenne pour lesquels le droit de vote et d’éligibilité a été reconnu pour les élections municipales (traité de Maastricht de 1992). Mais ce droit n’a pas été accordé aux résidents étrangers non ressortissants de l’UE.
Pourtant, ces derniers résident en France et participent à la vie économique, sociale et associative. L’objectif de cette nouvelle campagne est de leur donner les mêmes droits.
La majorité des pays européens (18 pays) l’a déjà fait. Malgré ses engagements, le gouvernement Jospin ne l’a pas fait. Les gouvernements de droite qui ont succédé y sont hostiles, animés par leur objectif de flatter l’électorat du Front National.
Fin 2010, une première vague d’initiatives locales a été prise autour de la journée des droits de l’homme (10 décembre). La municipalité communiste d’Ivry sur Seine a même organisé un référendum d’initiative locale. La ville de Paris n’a pas accepté ce type de consultation populaire, mais s’est engagée à soutenir l’opération de « votation citoyenne » prévue du 16 au 22 mai.
Concrètement, plusieurs points de vote seront organisés dans l’arrondissement et tenus par des associations et des organisations politiques qui sont engagées dans la mise en œuvre du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales. Aujourd’hui l’opinion est majoritairement favorable à cette évolution d’une citoyenneté attachée à la résidence et non pas seulement à la nationalité. Les communistes, engagés dans cette initiative, invitent tous les parisiens du 10ème à prendre part à cette consultation.