Il s’agit d’une demande ancienne formulée par les élus communistes lors de la discussion du Plan Local d’Urbanisme en 2005 et qui a fait l’objet de plusieurs vœux, présentés lors des réunions des Conseils d’arrondissement des 10 janvier et 13 juin 2005 et repris le 12 juin 2012. Bien qu’adoptés, les engagements n’ont pas été tenus et ces vœux n’ont été suivis d’aucune mise en œuvre.
Les objectifs d’une telle commission, dont la composition serait pluraliste, sont pourtant évidents : assurer un suivi de toutes les transactions foncières et immobilières se déroulant dans l’arrondissement. Les communistes avaient proposé qu’elle soit chargée de recenser tous les immeubles à propriétaire unique qui constituent le seul potentiel de développement du parc social dans un arrondissement où il n’existe plus de terrains vacants pour construire.
En l’absence de cet outil de suivi, plusieurs ventes d’immeubles à propriétaire unique sont intervenues, parfois dans la plus grande discrétion et se sont conclues par des ventes à la découpe, appartement par appartement, obligeant nombre de locataires à partir. Parmi les immeubles concernés, on peut citer ceux du 9 rue Eugène Varlin, du 118 rue La Fayette, du 255 rue du fg St Martin, du 8/10 rue Demarquay, du 166/172 quai de Jemmapes ou encore la mise en vente récente de l’immeuble de la Poste du 38 bd de Strasbourg. Autant d’opportunités que la ville n’a pas saisies en exerçant son droit de préemption, ce qui aurait permis ainsi d’accroitre le pourcentage toujours insuffisant de logements sociaux dans le 10ème : seulement 12 % à la fin 2014. Une revendication à mettre à l’ordre du jour pour la prochaine mandature.