Le 29 juillet 1914, à la veille de la grande guerre, Jean Jaurès était assassiné par un exalté des milieux d’extrême droite. En hommage à ce grand homme, à la fois militant politique, parlementaire, journaliste, historien et philosophe, un rassemblement s’est tenu ce 29 juillet devant le café du Croissant, là même où il avait été assassiné.
A cette occasion, Patrick Le Hyaric, directeur du journal l’Humanité et député européen, rappelait que, dans son ultime éditorial, Jean Jaurès appelait les responsables politiques de France et d’Europe à la raison afin d’éviter ce qu’il pressentait devenir le plus grand carnage que l’humanité ait jusqu’alors connu. Une clairvoyance qui lui coûta la vie.
Aujourd’hui, après les odieux attentats qui ont atteint notre pays, Patrick Le Hyaric s’indigne que le mot de guerre « soit manié par des responsables politiques avec autant de légèreté, de démagogie et d’outrance ». Pour lui, seule l’Organisation des Nations-Unies pourrait être aujourd’hui l’instrument d’une paix véritable et durable. Elle pourrait être également la coordinatrice de projets de reconstruction et de co-développement au Proche et Moyen-Orient et en Afrique. Il affirme l’exigence que l’Europe se tourne davantage vers le Sud, non pour le piller, mais pour coopérer à de nouveaux projets humains.
De son côté, Didier Le Reste, conseiller communiste de Paris, a invité à honorer cet homme qui, à la fois, a défendu l’idéal de paix et également les droits des salariés, notamment des mineurs de Carmaux (Tarn) dont il fut le député. Jean Jaurès a été aussi un acteur du premier « code du travail et de la prévoyance sociale », adopté en 1910 suite à un ensemble de victoires ouvrières. Un code qui s’enrichira au fil des années et des luttes des salariés et qui est aujourd’hui piétiné par un gouvernement porté par des électeurs de gauche dans leur ensemble.