En raison du non-respect par EDF/ENIDIS des recommandations de la CNIL, Didier Le Reste demande la suspension du déploiement des compteurs Linky à Paris. Les élus communistes qui s’étaient prononcé en 2011 contre leur installation, ont alerté, à 3 reprises en 2016, sur les modalités d’installation : recours à un personnel insuffisamment qualifié et surtout non-prise en compte des recommandations de la CNIL. Celle-ci précisait : « le futur déploiement de ces compteurs fait naitre une crainte importante en matière de vie privée, tant au regard du nombre très importants de données qu’ils permettent de collecter, que des problématiques qu’ils soulèvent en termes de sécurité et confidentialité de ces données ». En conséquence, la CNIL demande que « la courbe des charges (nouvelle fonctionnalité offerte par les compteurs communicants qui permet d’avoir une connaissance très précise de la consommation des ménages) ne puisse être collectée qu’avec le consentement exprès des personnes concernées ».
Or depuis le démarrage du déploiement à Paris, ENEDIS n’a jamais demandé aux usagers l’autorisation de transmission de leurs données personnelles. C’est inacceptable. Le compteur Linky est appelé à rempliir d’autres missions que le simple relevé des consommations pour l’établissement de la facture à l’usager. Il sera un outil marketing permettant à tous types d’entreprises de faire des propositions commerciales ciblées à partir des informations de consommation. Le président d’EDF/ENEDIS a d’ailleurs récemment que son entreprise est « un opérateur BigData qui gérera bientôt 35 millions de capteurs ».
Malheureusement, lors du Conseil de Paris des 27 et 28 mars derniers, la demande des élus communistes de suspension du déploiement de ces compteurs a été rejetée.