Ce 16 décembre, une manifestation, partie des grands magasins du bd Haussmann, a regroupé quelques milliers de salariés à l’appel de l’intersyndicale du commerce parisien CLIC-P (CGT, CFDT, SUD et UNSA). Avec deux mots d’ordre principaux : « Nocturnes, dimanches et jours fériés, ça suffit ! » et « non au projet Macron ». Un projet qui vise en effet à organiser la fin du jour de repos fixe et commun aux salariés qu’est le dimanche et à permettre la généralisation du travail de nuit.
Ce même jour, la Mission d’information et d’évaluation, mise en place par la ville, a présenté à la Maire de Paris son rapport sur le travail dominical. Un rapport dont les conclusions sont ambiguës, compte tenu des divergences entre les membres de la mission. En positif, le refus de l’extension, proposée dans le projet Macron, de porter à 12 le nombre d’autorisations d’ouvertures dominicales par an et le refus de l’ouverture dominicale des grands magasins du bd Haussmann. Par contre, accord pour l’ouverture des commerces dans les gares et pour le réexamen du périmètre des zones touristiques existantes, à condition d’effectuer des études d’impact et obtenir un consensus des partenaires locaux.
Des conclusions qui ne donnent pas totalement satisfaction aux revendications des syndicalistes du CLIC-P. Déjà 25% des commerces parisiens (commerce de bouche jusqu’à midi, cafés, restaurants…) ouvrent le dimanche, auxquels s’ajoutent un ensemble de services publics (musées, équipements sportifs, santé, propreté, transports…). Il y a largement de quoi répondre aux besoins des parisiens et des touristes. Quant au « volontariat » mis en avant par les patrons, les syndicalistes dénoncent d’ores et déjà les pressions des « chefs » pour trouver des « volontaires » pour les nocturnes. Il ne faut pas oublier que 80% des salariés du commerce sont des femmes et qu’elles n’habitent pas majoritairement à Paris.
Une nouvelle mobilisation est prévue le 26 janvier, alors que le projet de loi Macron sera en débat à l’Assemblée nationale.