Une nouvelle manifestation vient de se tenir dans le 10ème pour obtenir la vérité sur l’assassinat le 9 janvier 2013 de 3 militantes kurdes dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan au 147 rue La Fayette. Plusieurs dirigeants et élus communistes étaient présents.
De nombreux éléments de l’enquête permettent d’affirmer que l’assassin présumé des 3 militantes, arrêté quelques jours après les faits, a agi pour le compte des services secrets turcs.
Le meurtrier appartenait à la mouvance des Loups Gris, une organisation fasciste que le gouvernement a décidé récemment d’interdire. Suite à son décès en décembre 2016, à la veille du lancement de son procès, l’enquête qui avait tardé à être lancée est toujours au point mort malgré les nombreuses demandes de la communauté kurde.
La promesse des différents gouvernements de faire la lumière sur ces assassinats est restée lettre morte. Les autorités françaises, soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie n’ont pas eu la décence de recevoir les familles des victimes, ni les représentants de la communauté kurdes. La France continue par ailleurs à criminaliser les militants politiques kurdes au moyen de poursuites judiciaires et des mesures administratives aberrantes qui servent les intérêts d’Erdogan.
Les familles des trois militantes kurdes ont déposé en mars 2018 une plainte fondée notamment sur des révélations d’agents du MIT et un nouveau juge d’instruction a été saisi du dossier. La justice française doit avoir enfin le courage de juger et condamner les commanditaires de ces assassinats politiques.
Il ne suffit pas de menacer la Turquie de sanctions qui n’aboutissent pas. La France doit juger les crimes commis par le régime turc sur son territoire national et en finir avec l’impunité de ces crimes. Elle doit avoir le courage de dire STOP à Erdogan.