Neuf ans après l’assassinat de 3 militantes kurdes près de la gare du Nord, une marche blanche a été organisée le 5 janvier à laquelle étaient présents des élus communistes et en particulier Fabien Roussel, député et candidat à l’élection présidentielle. Dans les locaux du Centre démocratique du Kurdistan (rue d’Enghien), il a apporté son soutien aux proches des victimes et regretté qu’ils n’aient pas été reçus ni par l’ancien Président de la République, ni par l’actuel, Emmanuel Macron. Il a demandé la levée du secret défense pour qu’enfin la justice soit faite et que la vérité éclate sur l’implication directe de l’Etat turc dans ce triple assassinat.
Pourtant, le lendemain de ce crime, Manuel Valls, alors Ministre de l’Intérieur, s’était engagé à ce que la justice soit rendue. Mais à la justice, les gouvernements successifs de François Hollande et d’Emmanuel Macron ont préféré la conservation des relations diplomatiques avec Erdogan. Fabien Roussel a également demandé que l’Etat français protège les kurdes de France qui subissent des menaces en raison de leur engagement pour les droits humains et ceux du peuple kurde.
De plus, le 8 janvier s’est déroulée une manifestation qui, partie de la gare du Nord, s’est achevée sur la place de la République. Ian Brossat, le porte-parole de Fabien Roussel a réaffirmé que aucun crime ne doit rester impuni et que, sans justice, la France restera coupable. Il a rappelé que les communistes continueront à prendre des initiatives pour perpétuer la mémoire de ce triple assassinat.
Les communistes du 10ème et leurs élu.e.s se battent depuis le 9 janvier 2013 pour que la justice passe. Pour Elie Joussellin, adjoint PCF à la Mairie du 10ème en charge de la mémoire et du monde combattant, "nous ne pouvons pas accepter qu'un triple assassinat de femmes militantes qui luttaient pour la liberté qui a eu lieu dans le 10ème reste impuni. Nous serons mobilisés jusqu'à ce que la justice passe. Pour cela, nous avons besoin d'un gouvernement de gauche qui respecte ses engagements et ne privilégie pas les accords économiques au respect des droits humains".
La lutte continue. Neuf ans déjà !