Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2018, une femme de 55 ans est morte aux urgences de l’hôpital Lariboisière. Arrivée à 19h, elle a été retrouvée morte à 6 heures du matin.
Suite à ce drame, l’AP-HP a réalisé une enquête interne dont les résultats ont été dévoilés le 14 janvier 2019. Il est avéré que le personnel présent n’a commis aucune faute. Le rapport dresse surtout le constat d'un manque d'espace et de moyens dans des urgences réputées surchargées (230 passages par jour en moyenne, avec des pointes parfois à 350 passages) où les personnels gèrent, en plus du médical, beaucoup de problèmes de précarité... Le rapport préconise la création de plusieurs postes, au moins 3 ou 4. A noter que lors d’une réunion exceptionnelle du CHSCT (comité d’Hygiène et de Sécurité convoqué le 25 juillet dernier à la demande des personnels, les syndicats avaient demandé le recrutement d’une vingtaine de postes d’infirmiers et d’aides-soignants.
Pour les communistes, ce n’est pas une surprise. Depuis de nombreuses années, ils n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme : lorsque l’AP-HP a fermé les urgences de l’Hôtel-Dieu, ils ont dit que cela ne ferait qu’accentuer la pression sur les urgences de Lariboisière… En juillet dernier encore, ils ont rappelions que « lorsque l’on dégrade les conditions de travail des personnels, on dégrade les conditions de prise en charge des patients ». Nous regrettons qu’il ait fallu un drame pour mettre en lumière ce que nous craignions depuis de nombreuses années.
Les communistes du 10ème seront vigilants que les postes demandés par le rapport soit bien créés. Plus fondamentalement, ils demandent, une fois encore, l’arrêt des fermetures de services hospitaliers à Paris, ainsi qu’un moratoire sur les fermetures de lits à l’Hôpital Lariboisière et sur les restrictions de personnels. Ils rappellent leur demande que l’ensemble des lits de l’hôpital Fernand Widal (lits de long séjour pour les personnes âgées) soient transférés à l’hôpital Lariboisière et que l’ouverture prochaine du Nouvel hôpital Lariboisière ne se traduise pas par des suppressions d’activités : l’entièreté de l’offre de soins existante aujourd’hui doit demeurer.