Une nouvelle manifestation s’est déroulée le 7 janvier dernier pour exiger la vérité et la justice sur l’assassinat des 3 militantes kurdes le 9 janvier 2013, dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, situé au 147 rue La Fayette, près de la gare du Nord.
Une manifestation qui intervient juste après la mort du meurtrier présumé, Ömer Güney, décédé le 17 décembre 2016, juste avant son procès qui devait se tenir à partir du 23 janvier 2017. Une date étrangement tardive, puisque l’instruction du dossier était close depuis mai 2015. Nombre d’indices ont fait apparaitre que Ömer Güney avait agi pour le compte des services secrets turcs (MIT).
Malgré les promesses de Manuel Valls, alors Ministre de l’Intérieur, les autorités politiques françaises n’ont pas cherché à faire la lumière sur ce triple assassinat. Soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie, elles n’ont reçu ni les familles, ni les représentants de la communauté kurde et ont refusé de lever le secret-défense sur des renseignements qui auraient pu faire progresser l’enquête.
La manifestation du 7 janvier dernier, organisée à l’appel du Conseil démocratique kurde en France et soutenue par de nombreuses organisations dont le PCF, a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Les différents intervenants ont dénoncé l’inertie des autorités françaises qui est à l’origine de l’extinction du procès tant attendu. Ils ont demandé que l’identification des commanditaires soit recherchée dans un souci de justice et que la mémoire de Sakine, Fidan et Leyla soit honorée.