Le 9 janvier 2013 Sakine, Fidan et Leyla, 3 militantes kurdes, étaient froidement assassinées près de la gare du Nord. La justice française avait mis en évidence l’implication des services secrets turcs dans ce crime. Mais le meurtrier présumé, Omer Güney, est mort le 16 décembre 2016, à un mois de son procès, fixé au 23 janvier 2017, qui aurait permis de juger l’exécutant, mais aussi le commanditaire, à savoir l’Etat turc.
Soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie, les autorités françaises ont refusé de lever le secret-défense qui aurait permis de faire la lumière sur la responsabilité de l’Etat turc dans ce triple assassinat. Une complicité inacceptable !
Présent lors de la manifestation du 6 janvier 2018 demandant vérité et justice sur cet assassinat, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a déclaré que la récente rencontre entre Emmanuel Macron et Recep Erdogan constituait un nouvel outrage à l’égard des familles des victimes et des kurdes qui, depuis la tentative de coup d’Etat de 2016, subissent une répression impitoyable. Les parlementaires et les maires du HDP (Parti Démocratique des Peuples) ont vu leur immunité levée et ont été destitués. Ils croupissent désormais en prison après avoir été condamnés dans des procès iniques. Pierre Laurent s’est également indigné du fait que le Président français continue à considérer la Turquie comme un « partenaire essentiel » et il a déclaré que, pour lui, le devoir de la France était d’être aux côtés des défenseurs des droits humains en Turquie.
Didier Le Reste, conseiller communiste de Paris, a indiqué, suite à la proposition des élus communistes de Paris, qu'une plaque commémorative serait apposée par la ville en mémoire des 3 militantes kurdes. Cette plaque sera prochainement dévoilée devant l’immeuble du 147 rue La Fayette, là où a été commis ce triple assassinat.