Le 9 décembre 2020, à l’occasion de la réunion du Conseil d’administration d’IDF Mobilités, présidée par Valérie Pécresse, s’est tenu un rassemblement pour s’opposer au projet d’adoption d’un calendrier d’ouverture à la concurrence des lignes SNCF.
L’objectif de Mme Pécresse est de lancer dès la mi 2021 des appels d’offres concernant plusieurs lignes Transilien, RER et Tram-train.
Lors de ce rassemblement organisé par la CGT, se sont joints aux cheminots les agents de la RATP qui sont également confrontés au projet d’ouverture à la concurrence prévue d’ici 2025, d’abord pour le réseau des lignes de bus. Il s’agit donc bien d’un projet de privatisation de l’ensemble des transports collectifs en Ile de France.
Didier Le Reste, ancien Conseiller PCF de Paris et Président de la CNR (Convergence nationale Rail), a dénoncé cette nouvelle étape du démantèlement de l’organisation historique de la SNCF et de la RATP en Ile de France. Pour lui, les exemples de privatisation produisent toujours les mêmes effets : « Les coûts ne baissent pas à service égal et, progressivement, le service se dégrade, se réduit et les tarifs augmentent ».
Aujourd’hui, personne ne conteste la faillite totale de la privatisation des chemins de fer anglais qui, en raison de leur délabrement au bout de quelques années, ont dû faire appel à l’argent public, ni, en France, l’échec de l’ouverture à la concurrence en 2006 du fret SNCF qui s’est traduit par une baisse de près de 50% du trafic de marchandises sur le rail.
Etaient également présents à ce rassemblement Elie Joussellin, adjoint PCF à la Maire du 10ème, et Jacques Baudrier, Conseiller PCF de Paris et administrateur d’IDF Mobilités. Ce dernier estime qu’il s’agit de « la vente à la découpe des activités de la SNCF. Valérie Pécresse met en œuvre la politique désastreuse que Mme Thatcher a développé en Angleterre dans les années 1080... En termes fonctionnels, c’est une catastrophe ».
Pour lui, la bataille n’est pas perdue : « Si la gauche remporte en 2021 la région Ile de France, elle pourra remettre en cause cette orientation mortifère ». Il est donc décisif que les usagers se mobilisent largement contre ce nouveau projet de casse d’un service public.