Lors du conseil d’arrondissement du 30 mars dernier, l’élu d’opposition de droite a refusé de voter une subvention pour financer un emploi « adulte-relai » pour l’ACORT (Association des Originaires de Turquie).
L’élu a justifié son vote dans une lettre à l’association l’accusant d’être ambiguë et de ne pas avoir dénoncé le financement d’une mosquée à Strasbourg.
L’ACORT, association laïque, féministe et progressiste du 10ème n’a strictement rien à voir avec ce financement. Cette accusation de plus est grave. On ne peut pas conditionner des subventions aux positions d’une association. Par ce propos, l’élu de droite montre tout son irrespect pour le travail des associations.
Dans une lettre ouverte, de nombreuses associations, dont la LDH, le MRAP, l’ATF mais aussi Attac ou l’Union locale CGT, ont apporté leur soutien à l’ACORT.
Pour les communistes et leurs élu.e.s, la défense des libertés associatives est primordiale. Laurence Patrice, adjointe PCF à la Maire de Paris et élue du 10ème en charge de la Culture a ainsi dénoncé dans un tweet « la scandaleuse opération de stigmatisation d’une association défendant les valeurs de la laïcité engagée dans l’action sociale de terrain ». Elie Joussellin, adjoint PCF à la Maire du 10ème a lui apporté son soutien à « une association républicaine, cible depuis de trop nombreux mois d’une droite parisienne extrême qui chaque jour est un peu moins républicaine ». Enfin Camille Naget, conseillère de Paris PCF a noté au Conseil de Paris que « chaque fois qu’il y a des associations progressistes, laïques et féministes, des élu.e.s de droite se dressent contre elles ». Elle rajoutait qu’«il serait de bon ton d’arrêter de jouer les pompiers pyromanes ».
Les communistes du 10ème ne peuvent qu’inviter la droite parisienne à relire Voltaire : « Je ne suis pas toujours d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».
Adjoint à la Mairie du 10ème, en charge du logement et de la mémoire.