Il y a un mois, tous les médias étaient tournés vers la halle Pajol et la caserne Château-Landon : l’évacuation du campement de la Chapelle auquel s’étaient opposés les élus communistes du 10ème, venait d’avoir lieu, mais de nombreux exilés restaient à la rue.
Un grand mouvement de soutien s'était alors mis en place. Mais des violences policières inadmissibles avaient eu lieu contre des exilés, des militants associatifs et des militants et élus PCF, PG et EELV.
Face à cette montée en puissance médiatique, le gouvernement et la Mairie de Paris avaient tenté de désamorcer le mouvement. Le gouvernement proposait la création de 9 000 places d'hébergement d'urgences et la Mairie de Paris annonçait l'ouverture, dans les trois semaines, à Paris ou en proche banlieue, d'un centre d'accueil pour les exilés, qu'ils soient en transit ou qu'ils aient l'objectif de rester vivre en France.
Plus d'un mois plus tard, les communistes se questionnent sur l'avancée de ces annonces. Le centre n'est toujours pas ouvert à Paris, le gouvernement ne parle plus des hébergements d'urgence... Pourtant, le nombre d'exilés vivant à la rue n'a pas baissé : ils sont toujours nombreux sur le camp d'Austerlitz dans le 13ème ou à vivre dans les rues du 10ème et du 18ème...
Il est urgent que l'Etat et la ville de Paris tiennent leurs engagements et ouvrent ces centres d'hébergement.
Il faut en finir avec l’Europe forteresse. Nous avons le devoir moral d’accueillir ceux qui souhaitent se reconstruire ici. La France doit aussi mettre en place les politiques permettant à chacun de vivre là où il est né, en créant les conditions diplomatiques d’un arrêt des conflits et en initiant par le co-développement des conditions de vie décentes sur tous les territoires de la planète.