La mobilisation des habitants des 166/172 quai de Jemmapes a repris après l’envoi à chacune des 130 familles locataires des offres définitives de vente de leurs logements par le propriétaire-spéculateur BNP Paribas. Un rassemblement a eu lieu dimanche 20 octobre, devant l’immeuble, en présence d’élus de la majorité municipale du 10ème et de Paris, dont Ian Brossat, Président du groupe communiste.
Les élus communistes regrettent que leur proposition de préemption de l’immeuble dans sa totalité n’ait pas été retenue par la mairie de Paris, lors de sa vente par la Gecina au 1er trimestre 2012. C’était la seule solution de nature à garantir le maintien dans les lieux de tous ceux qui le souhaitent, ainsi qu’une opportunité pour assurer une vraie mixité dans ces immeubles et pour renforcer le parc de logements sociaux dans l’arrondissement.
Aujourd’hui, les communistes continuent de penser que la ville doit créer les conditions pour imposer une négociation en vue d’acquérir la totalité des logements. A défaut d’un accord, elle doit exercer systématiquement la préemption des appartements que les locataires ne sont pas en mesure d’acquérir.
Le projet de loi sur le logement (ALUR) va revenir en discussion à l’Assemblée nationale. Des avancées ont été obtenues avec l’adoption en 1ère lecture de deux amendements : l’un élargissant la catégorie des personnes qui devront être obligatoirement relogées, le second étendant le droit de priorité des collectivités pour les appartements qui n’auraient pas été achetés par leurs locataires. Deux éléments positifs, mais il en faudrait sans doute plus pour dissuader les spéculateurs.