Joanny a été licencié le 22 juillet 2013 par Franprix. Début janvier 2014, le ministère du Travail a de nouveau invalidé son licenciement, obligeant ainsi son employeur à le réintégrer.
L’acharnement contre Joanny avait commencé le 27 octobre 2009, lorsqu’il avait demandé l’organisation d’élections professionnelles. La direction a réagi par des mises à pied, puis par une procédure de licenciement pour « faute grave ». L’Inspection et le Ministère du Travail ont, à deux reprises, refusé de reconnaître les griefs de l’employeur et annulé le licenciement.
Mais en février 2013, le Tribunal administratif, saisi par l’employeur, a annulé les décisions précédentes favorables à Joanny. Cette procédure s’est déroulée à son insu, celui-ci ayant été convoqué à son ancienne adresse, plus valable depuis 3 ans. Dès lors, l’employeur peut relancer les démarches de licenciement qui aboutiront en juillet 2013.
Joanny dépose alors plusieurs recours contre la décision du Tribunal Administratif et obtient une nouvelle invalidation de l’autorisation de son licenciement. Son employeur, ayant entretemps mis en location /gérance le Franprix du 12 bd de Magenta, estime ne plus être dans l’obligation de le réintégrer.
Face à cette situation de blocage, Joanny a repris le travail, depuis le 15 mars, dans un Franprix voisin, dépendant du même employeur. Cependant un recours aux prud’hommes a été déposé et devrait prochainement statuer si Joanny doit réintégrer le magasin du 12 bd de Magenta ou rester dans celui de la rue Beaurepaire.
Quoi qu’il en soit, toutes les arguties et manœuvres douteuses de cet employeur se retournent enfin aujourd’hui contre lui. Une victoire en faveur du droit du travail et des libertés syndicales.